Le Bourgeois Gentilhomme

Le Bourgeois Gentilhomme - Moliere

Lettre de Lord Edgar

Chère laitue sonore,

Permettez-moi tout d'abord de vous féliciter de votre petit pamphlet quelque peu révolutionaire certes, mais qui a quand même le mérite d'avoir trouvé une place, Dieu sait comment, à mon chevet à côté du "Times" et du "Point de Vue". Continuez vos efforts mes amis mais surtout ne vous réjouissez pas: ce n'est pas à votre petite industrie que je dédie ces quelques lignes, mais plutôt à ces chers jeunes gens qui nous ont apporté cette production tant attendue du "Bourgeois Gentilhomme". Ce spectacle m'a permis de retrouver le sourire après tant d'attaques sordides contre mon bon boeuf britannique. D'ailleurs, je déclare à mes voisins d'outre-manche: "You don't know what you're missing, old chap", et je pèse mes mots. Ceci dit, retournons à vos moutons. Toutes mes félicitations! Ils ont été splendides indeed. Je n'aurais jamais cru qu'un bourgeois en caleçon m'aurait fait autant rire.

Décidement le trio (dont je n'ai aucune envie à présent de citer les noms respectifs de crainte que cela ne leur monte à la tête) n'est pas à court d'idées. J'irai même jusqu'à dire que cela semble s'améliorer chaque année. J'ai beaucoup apprécié les petites pirouettes de ces "Big Girls" dans leurs tenus Pop-Art au son des jazz et reggaes du Maître M. et la quantité de talent rassemblée sur cette petite scène si intime de l'"Imperial". J'aimerai souligner que l'introduction de ravissantes chanteuses et danseuses ainsi qu'une meilleure mise en relief des musiciens cette année, ont été très bien accueillies, de même que le petit buffet. Il faut pourtant que j'insiste sur le fait que les deux serviteurs m'ont paru fort suspects, voire même patibulaires. Mais n'insistons pas.

Dans cette représentation, la cohésion entre les comédiens s'est faite sentir. On voyait que ces jeunes gens s'amusaient et étaient fiers de ce qu'ils avaient à offrir au public, et je pense que c'est là que repose leur succès. J'ai tant regreté de ne pas avoir pu assister à la représentation des deux groupes, mais malheureusement les quelques restes de l'Empire britannique m'appelaient.

Finalement, j'espère avoir l'honneur d'assister à une nouvelle pièce l'année prochaine, étant persuadé qu'un tel talent serait gaspillé sans l'ingéniosité et l'expertise de mes chers amis Messieurs Aucomte, Iselin et Muller. Jamais deux sans trois. Ciel ! J'ai rendez-vous avec Lady Hurf dans un quart d'heure. Nous allons regarder les demi-finales du badminton sur son nouveau satellite.

Encore bravo,

Lord Edgar

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