L'Étourdi Le texte complet de la pièce de Molière : L’Étourdi, ou le Contre-Temps. Acte 5 Scène 11
Voyons si votre diable aura bien le pouvoir De détruire à ce coup un si solide espoir, Et si contre l'excès du bien qui vous arrive Vous armerez encor votre imaginative. Par un coup imprévu des destins les plus doux, Vos vux sont couronnés, et Célie est à vous. LÉLIE Croirai-je que du Ciel la puissance absolue.? TRUFALDIN Oui, mon gendre, il est vrai. PANDOLFE La chose est résolue. ANDRÈS Je m'acquitte par là de ce que je vous dois. LÉLIE, à Mascarille. Il faut que je t'embrasse, et mille et mille fois, Dans cette joie. MASCARILLE Ahi, ahi! doucement, je vous prie: Il m'a presque étouffé. Je crains fort pour Célie, Si vous la caressez avec tant de transport. De vos embrassements on se passerait fort. TRUFALDIN, à Lélie. Vous savez le bonheur que le Ciel me renvoie; Mais puisqu'un même jour nous met tous dans la joie, Ne nous séparons point qu'il ne soit terminé, Et que son père aussi nous soit vite amené. MASCARILLE Vous voilà tous pourvus: n'est-il point quelque fille Qui pût accommoder le pauvre Mascarille? À voir chacun se joindre à sa chacune ici, J'ai des démangeaisons de mariage aussi. ANSELME J'ai ton fait. MASCARILLE Allons donc, et que les Cieux prospères Nous donnent des enfants dont nous soyons les pères.
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