Le Médecin Volant Le texte de la douzième de la pièce de Molière : Le Médecin volant
SGANARELLE, GORGIBUS.
SGANARELLE: Il faut avouer que
quand les malades ne veulent pas suivre l'avis du médecin, et qu'ils
s'abandonnent à la débauche, que...
GORGIBUS: Monsieur le
médecin, votre très humble serviteur. Je vous demande une
grâce.
SGANARELLE: Qu'y a-t-il, Monsieur? Est-il question de vous
rendre service?
GORGIBUS: Monsieur, je viens de rencontrer Monsieur
votre frère, qui est tout à fait fâché de.
SGANARELLE: C'est un coquin, Monsieur Gorgibus.
GORGIBUS: Je vous
réponds qu'il est tellement contrit de vous avoir mis en colère.
SGANARELLE: C'est un ivrogne, Monsieur Gorgibus.
GORGIBUS:
Hé! Monsieur, vous voulez désespérer ce pauvre garçon?
SGANARELLE: Qu'on ne m'en parle plus; mais voyez l'impudence de ce
coquin-là, de vous aller trouver pour faire son accord; je vous prie de
ne m'en pas parler.
GORGIBUS: Au nom de Dieu, Monsieur le
médecin! et faites cela pour l'amour de moi. Si je suis capable de vous
obliger en autre chose, je le ferai de bon cur. Je m'y suis
engagé, et.
SGANARELLE: Vous m'en priez avec tant d'instance,
que, quoique j'eusse fait serment de ne lui pardonner jamais, allez, touchez
là: je lui pardonne. Je vous assure que je me fais grande violence, et
qu'il faut que j'aie bien de la complaisance pour vous. Adieu, Monsieur
Gorgibus.
GORGIBUS: Monsieur, votre très humble serviteur; je
m'en vais chercher ce pauvre garçon pour lui apprendre cette bonne
nouvelle.
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