Le Médecin Volant

Le texte de la douzième de la pièce de Molière : Le Médecin volant
<< Le Médecin volant - Scène 11Le Médecin volant - Scène 13 >>

SGANARELLE, GORGIBUS.

SGANARELLE: Il faut avouer que quand les malades ne veulent pas suivre l'avis du médecin, et qu'ils s'abandonnent à la débauche, que...

GORGIBUS: Monsieur le médecin, votre très humble serviteur. Je vous demande une grâce.

SGANARELLE: Qu'y a-t-il, Monsieur? Est-il question de vous rendre service?

GORGIBUS: Monsieur, je viens de rencontrer Monsieur votre frère, qui est tout à fait fâché de.

SGANARELLE: C'est un coquin, Monsieur Gorgibus.

GORGIBUS: Je vous réponds qu'il est tellement contrit de vous avoir mis en colère.

SGANARELLE: C'est un ivrogne, Monsieur Gorgibus.

GORGIBUS: Hé! Monsieur, vous voulez désespérer ce pauvre garçon?

SGANARELLE: Qu'on ne m'en parle plus; mais voyez l'impudence de ce coquin-là, de vous aller trouver pour faire son accord; je vous prie de ne m'en pas parler.

GORGIBUS: Au nom de Dieu, Monsieur le médecin! et faites cela pour l'amour de moi. Si je suis capable de vous obliger en autre chose, je le ferai de bon cœur. Je m'y suis engagé, et.

SGANARELLE: Vous m'en priez avec tant d'instance, que, quoique j'eusse fait serment de ne lui pardonner jamais, allez, touchez là: je lui pardonne. Je vous assure que je me fais grande violence, et qu'il faut que j'aie bien de la complaisance pour vous. Adieu, Monsieur Gorgibus.

GORGIBUS: Monsieur, votre très humble serviteur; je m'en vais chercher ce pauvre garçon pour lui apprendre cette bonne nouvelle.

<< Le Médecin volant - Scène 11Le Médecin volant - Scène 13 >>
ZeFLIP.com - Creations Internet