La Jalousie du Barbouillé Le texte de la douzième scène de la pièce de Molière : La Jalousie du Barbouillé
GORGIBUS: Qu'est ceci? toujours de la dispute, de la querelle et de la dissension! VILLEBREQUIN: Hé quoi? vous ne serez jamais d'accord? ANGÉLIQUE: Mais voyez un peu, le voilà qui est soûl, et revient, à l'heure qu'il est, faire un vacarme horrible; il me menace. GORGIBUS: Mais aussi ce n'est pas là l'heure de revenir. Ne devriez-vous pas, comme un bon père de famille, vous retirer de bonne heure, et bien vivre avec votre femme? LE BARBOUILLÉ: Je me donne au diable, si j'ai sorti de la maison, et demandez plutôt à ces Messieurs qui sont là-bas dans le parterre; c'est elle qui ne fait que de revenir. Ah! que l'innocence est opprimée! VILLEBREQUIN: Çà, çà; allons, accordez-vous; demandez-lui pardon. LE BARBOUILLÉ: Moi, pardon! j'aimerais mieux que le diable l'eût emportée. Je suis dans une colère que je ne me sens pas. GORGIBUS: Allons, ma fille, embrassez votre mari, et soyez bons amis.
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